Salut tout le monde 👋
+7 000 étudiants formés au DCG, un taux de réussite x2 par rapport à la moyenne nationale, +180K abonnés sur YouTube, +25K sur LinkedIn, un podcast à 15K écoutes/mois et bientôt… un livre ! 🤯🤯
Cette semaine dans La Finance du Dimanche, je reçois un maître de la gestion financière et de la création de contenus : Nicolas Piatkowski, le fondateur & CEO des Geeks des Chiffres, une école en ligne qui prépare au DCG.
Au programme de notre échange :
Ses conseils pour obtenir le DCG 🎓
Réussir son arrivée sur le marché du travail ⭐️
Les enjeux de la profession comptable 💶
⏱️ Temps de lecture : 5 minutes
Hello Nicolas, peux-tu présenter Les Geeks des Chiffres pour commencer ?
Salut Thomas ! Les Geeks des Chiffres, c’est une plateforme en ligne qui accompagne les futurs professionnels du chiffre et les futurs experts-comptables. Depuis maintenant trois ans, nous avons aidé +7 000 étudiants à préparer le DCG à distance, et bientôt le DSCG. Nos taux de réussite sont 2x supérieurs à la moyenne nationale.
Nous sommes à la fois une école en ligne et un média. Nous avons une chaîne YouTube, un compte TikTok et un podcast. Nous sommes également présents sur LinkedIn.
Les enjeux liés à la profession comptable sont énormes, notamment avec l'arrivée de la facture électronique. […] Il faut repenser le cabinet comme s'il n'y avait plus de compta à faire et l’orienter vers une agence de conseil en gestion administrative, financière et patrimoniale.
C'est vrai que vous avez une présence en termes de contenus sur les réseaux qui est assez incroyable. YouTube est votre plus gros canal ?
Notre principal canal, on peut dire que c'est YouTube. En fait, nous avons deux canaux qui sont très actifs. Il y a un canal très axé sur les étudiants, où nous avons actuellement 180 000 abonnés et +10 millions de vues. Ce sont principalement les étudiants qui écoutent et consomment ce contenu, car ils ont besoin de comprendre les concepts. Mais il y a aussi des entrepreneurs et des professionnels du chiffre qui travaillent et qui ne maîtrisent pas forcément les éléments de comptabilité, gestion, finance et fiscalité. Ils trouvent donc des informations utiles dans ces vidéos, qui sont vulgarisées et axées sur les cours.
Ensuite, il y a le podcast qui attire beaucoup de professionnels. À l'origine, je l'ai créé pour les étudiants afin qu'ils puissent avoir des modèles, des personnes qui les inspirent et qu'ils puissent comprendre ce qui se passe dans la vraie vie. C'était mon idée de départ, mais cela plaît également beaucoup à d'autres personnes. Des professionnels l'écoutent et certains me disent : "Nicolas, j'ai créé mon cabinet grâce à toi, j'ai appris des choses et j'ai mis en place des éléments dans mon entreprise." Cela permet vraiment de valoriser l'expertise des professionnels du chiffre par le biais de ce média, notamment le podcast.
Les Geeks des Chiffres, c’est fait pour les personnes qui passent le DCG en candidat libre, en école, les deux ?
Chez nous, environ 50% des étudiants sur la plateforme sont des candidats libres, et les 50% restants sont des personnes en formation initiale ou en alternance. Ils ne trouvent pas satisfaction dans leurs cours ou dans leur école, car ces diplômes sont exigeants et si tu rates une étape, il est difficile d'en rattraper une autre. Ils utilisent notre plateforme comme un soutien pour combler ce retard ou obtenir une vision pédagogique différente.
Nous avons vraiment travaillé intensément sur notre produit. Nous voulions qu'il nécessite le moins d'interventions humaines possible. Notre modèle est également différent, car nous proposons des tarifs qui sont presque 10x moins élevés que ceux du marché. Nous nous efforçons donc d'améliorer continuellement notre produit.
En fin de compte, notre plateforme peut être utilisée de différentes manières, que ce soit pour des étudiants en formation initiale, en alternance ou en autodidacte. Ce que je conseille, c'est d'identifier ses propres besoins et de choisir le support pédagogique le plus adapté en fonction de ses besoins et de ses objectifs. Certaines personnes ont besoin de professeurs et d'interactions humaines pour créer un environnement propice. D'autres, comme les salariés ou les personnes en reconversion, n'ont pas le temps nécessaire et ne peuvent étudier que le soir. Donc, en réalité, la réponse dépend de chaque individu et de ses propres circonstances.
Quelles sont les difficultés quand tu prépares le DCG ? Tu aurais des conseils à donner aux étudiants ?
Il y a plusieurs problématiques lorsqu'on se lance dans un cursus. On manque souvent de vision sur ce que l'on veut faire plus tard, et parfois on fait des choix par défaut. Je pense que la première chose à garder à l'esprit et un conseil que je peux donner, c'est d'apprendre à se connaître. Si tu apprends à te connaître et à savoir ce qui te passionne, tu vas t'orienter vers des études qui te donneront envie. Avoir cette envie est un moteur qui va nourrir ta motivation intrinsèque, plutôt que de faire des études parce que tes amis ou ton entourage te le conseillent. Si tu le fais avec ta propre motivation, c'est déjà une excellente première étape.
Ensuite, la deuxième étape importante est de comprendre sur quoi tu vas être évalué. Que ce soit pour obtenir un diplôme ou dans tout autre cursus, il est crucial de connaître les attentes envers toi. Si tu ne connais pas le résultat final attendu, cela va être compliqué de te préparer au niveau adéquat, car tu risques de totalement passer à côté. Le DCG a un taux d'échec de 60%. C'est énorme, et la raison principale est que les étudiants ne savent pas sur quoi ils vont être évalués, donc ils sont déconnectés des attentes.
Il est également essentiel d'avoir la bonne méthode d'apprentissage. Il existe différentes méthodes et épreuves techniques. Par exemple, en comptabilité et en finance, il faut pratiquer pour réussir, acquérir de l'expérience. En revanche, il y a des épreuves plutôt axées sur le droit, comme le droit social, le droit des sociétés et le droit fiscal, qui sont étroitement liées à l'expertise-comptable. Pour ces matières, il est nécessaire d'acquérir des connaissances et pour ce faire, il faut maîtriser les techniques d'apprentissage.
Par exemple, on peut utiliser la méthode du palais mental, qui consiste à se raconter des histoires pour marquer les esprits. L'échange et la pratique avec ses pairs sont également importants. Je pense qu'une des choses qui a vraiment transformé ma vie est de réaliser que nous ne connaissons rien et que nous sommes toujours novices dans quelque chose. Le jour où l'on commence à apprendre et à enseigner, on devient plus compétent. C'est une des choses que nous enseignons beaucoup aux étudiants : pouvoir transmettre ce qu'ils ont appris instantanément. Cela permet de fixer les notions dans leur esprit et de devenir très actifs dans l'apprentissage.
Vous utilisez des techniques d’apprentissage en particulier sur votre plateforme ?
Je suis associé avec Soumaya, qui est spécialiste produit, et qui a fait une thèse sur le comportement d'apprentissage des apprenants dans les cursus en ligne. De mon côté, j'ai réalisé +50 formations en présentiel et j'ai utilisé de nombreuses techniques qui m'ont permis de voir l'émerveillement des gens en face-à-face, les émotions lorsqu'on transmet des informations. Nous avons donc essayé d'utiliser les neurosciences pour concevoir des parcours de formation. Ces parcours ont été élaborés de manière très réfléchie.
Tout d'abord, nous avons beaucoup sollicité le cerveau et le subconscient dans nos cours. Nous utilisons des images en arrière-plan qui viennent appuyer nos propos. Nous partons toujours de quelque chose de très général pour ensuite aller vers quelque chose de très spécifique. L'idée est d'expliquer un concept, que ce soit le BFR, la TVA, les flux de trésorerie, des sujets complexes, en partant d'une base que tout le monde comprend pour ensuite le replacer dans un environnement technique plus spécifique.
Ensuite, nous transposons toujours cette partie théorique en permettant à la personne de se visualiser dans un contexte concret de la vie réelle. Nous passons ainsi d'un élément compréhensible par tous à quelque chose de très spécifique, et nous ancrons cette spécificité dans la réalité concrète. Cette expérience pédagogique nous permet d'ancrer les informations plus rapidement dans l'esprit des apprenants. C'est ce que nous entendons souvent : "J'ai passé deux semaines sur la formation et j'ai réussi à tout comprendre et apprendre."
Ensuite, nous avons un parcours spécifique où nous avons fait appel à un spécialiste des neurosciences pour concevoir un programme de formation axé sur l'apprentissage lui-même. Ce programme aborde toutes les techniques, comme la prise de notes, la création de cartes mentales, les méthodes de mémorisation, et même l'importance de l'hygiène personnelle. Si notre esprit n'est pas en bonne santé, il est difficile de retenir les informations. Nous nous appuyons également sur des études pour promouvoir une bonne nutrition, la méditation, le sport, en expliquant comment tout cela peut avoir un impact positif sur l'apprentissage. Car il est facile d'entendre ces recommandations, manger sainement, bien dormir, notre mère nous le dit dès notre plus jeune âge. Mais si on ne comprend pas comment cela fonctionne biologiquement et quel impact cela a sur notre cerveau, cela devient flou. C'est pourquoi nous abordons ces éléments.
Parfois, il y a un réel décalage entre ce que l'on apprend à l’école et ce que l'on va mettre en pratique dans une entreprise ou un cabinet. Comment peut-on faire en sorte de réduire ce décalage ?
Il y a une différence dans la pédagogie entre les enseignants et les formateurs. Les enseignants sont souvent issus du cursus académique, agrégés en économie-gestion, ce qui est excellent pour aider les étudiants à obtenir un diplôme et à cocher toutes les cases pour avoir 15/20. Mais, malheureusement, ils ne développent pas suffisamment leur culture du terrain, et ils n'apportent pas ce concret. C'est là que réside le décalage.
Nous avons tous eu dans notre parcours un professeur qui nous a marqué, qui a éveillé notre curiosité et notre intérêt. Ce professeur avait la capacité de nous engager, soit grâce à sa personnalité charismatique qui nous donnait envie de l'écouter attentivement, soit grâce à la manière dont il transposait les concepts en dehors de la salle de classe. C'est la clé pour aider les étudiants, car intuitivement, ils ne le font pas spontanément, ou rarement.
En réalité, tout cela relève du rôle du professeur et de l'école, qui doivent mettre cet outil entre les mains des étudiants. C'est dans l'ingénierie pédagogique que cela doit être réalisé, et selon moi, cela doit se produire dès le début. Lorsque l'on entre dans la vie professionnelle, il est essentiel de ne pas être perdu lorsque l'on parle de CAF ou de BFR. On ne devrait pas avoir à chercher la définition sur Google. Cela doit être expliqué dès le départ, de manière concrète.
Par exemple, lorsque l'on parle de startup, on peut expliquer comment cela fonctionne lorsqu'on valorise une entreprise en utilisant des multiples de chiffre d'affaires. Au lieu de chercher sur Google, on peut se référer à des ressources comme Challenge ou Les Échos, et voir comment une entreprise concrète a levé des fonds et comment elle est valorisée. Cela permet de comprendre concrètement le processus. Comme ça, lorsque la personne entre sur le marché du travail et entend parler de startup, elle peut faire le lien avec ce que son professeur lui a expliqué. C’est même précieux lors d'un entretien, car le candidat peut partager des connaissances un peu différentes. C'est ce qui est intéressant. Les écoles de commerce le font bien. Elles sont moins axées sur la technique, mais se concentrent davantage sur la culture du business.
La compta, ce n'est pas le domaine le plus sexy. Quels sont les enjeux de la profession selon toi ?
Les enjeux liés à cette profession sont énormes, notamment avec l'arrivée de la facture électronique. Il existe maintenant des outils comme Pennylane, Tiime ou Régate qui facilitent le traitement comptable en automatisant certaines tâches. Une facture est reconnue, l'imputation comptable est faite automatiquement, et ainsi de suite. Alors, que fait-on du temps que nous économisons en ne faisant plus ces tâches manuellement ?
J’ai souvent des discussions avec des experts-comptables, il faut repenser le cabinet comme s'il n'y avait plus de compta à faire et l’orienter vers une agence de conseil en gestion administrative, financière et patrimoniale. Les personnes qui s'engageront dans ces cursus devront développer leur culture du business et de la finance afin de bien comprendre l'environnement d’une entreprise.
Je suis convaincu, depuis 4/5 ans déjà, que cette industrie connaîtra une évolution incroyable dans les services administratifs et financiers. Le rôle du comptable, autrefois méprisé voire moqué, deviendra une valeur forte. Elle ne se limitera pas à la comptabilité mais englobera plusieurs domaines : la finance, la gestion, la trésorerie, le business. Un profil plus généraliste, tu vois.
Tu penses que l’IA est une opportunité ou une menace pour les comptables ?
Une opportunité, sans aucun doute ! Je vois le verre à moitié plein. Un entrepreneur ne crée pas sa société dans le but de s'occuper de l'administratif et de la comptabilité, d’accord. Mais il a des besoins, des objectifs. Il veut conquérir un marché, protéger sa famille, devenir riche. La comptabilité est une porte d'entrée pour ça.
Comment puis-je payer moins d'impôts ? Quel type de profil recruter ? Un CDD, un prestataire, un CDI ? Je vais vendre en Allemagne, aux États-Unis, comment gérer la TVA ? J'ai un contrôle fiscal, qu’est-ce que je fais ? Les enjeux se situent surtout dans tous ces besoins différents, qui sont encore assez méconnus dans l'écosystème.
Donc pour moi, l'opportunité est incroyable. Toi qui es entrepreneur et qui côtoie de nombreux entrepreneurs, tu le sais : ils ne sont pas toujours satisfaits de leur cabinet d'expertise comptable. Il est rare d'entendre quelqu'un dire que son cabinet est génial. En réalité, la plupart du temps, ils les considèrent comme inefficaces. C’est tout à fait normal, car leur problème n'est pas d'envoyer leurs déclarations fiscales, c'est simplement obligatoire. L’enjeu est d’aller plus loin et les accompagner dans leurs problématiques business.
Totalement d’accord avec toi. Pour terminer, quels sont vos enjeux à venir chez Les Geeks des Chiffres ? Et puis vous sortez un super livre bientôt, peux-tu nous en parler ?
C'est simple : nous voulons offrir l'opportunité à n'importe qui d'obtenir l'un des meilleurs diplômes de la filière de l'expertise-comptable. Notre mission est de permettre à ceux qui n'ont pas reçu la confiance qu'ils méritent, ceux qui ont été mis de côté ou qui ont des revanches à prendre dans la vie, de prendre en main leur avenir professionnel. Nous souhaitons qu'ils puissent vivre une vie professionnelle épanouissante, qui reflète leurs aspirations, et diffuser cette réussite dans leur environnement, auprès de leur entourage et de leurs enfants.
Nous allons bientôt lancer le DSCG. Nous sommes en plein processus de production.
Et bien sûr, il y a le livre. Nous y avons intégré 10 ans d'expérience. Nous voulons permettre à de nombreuses personnes de devenir productives, de comprendre comment développer une culture d'apprentissage qui leur permettra d'atteindre la carrière qu'elles souhaitent, que ce soit avec l'IA ou sans. Nous avons inclus tout cela. Évidemment, pour réussir son DCG, mais aussi pour développer un état d'esprit de guerrier qui permettra de s'épanouir en même temps que l'on passe son diplôme.
Actuellement, le livre est n°1 des ventes sur Amazon en pré-commande. Il sortira le 12 juillet dans toutes les librairies de France. Il sera disponible juste après ta newsletter et le jour des résultats du DCG, ce qui est un petit symbole !
Un grand merci à Nicolas ! La semaine prochaine, on parle de gestion clients et fournisseurs centralisée avec un nouvel invité. 🎙️